Description: Brève description du projet Suite à l’étude sur les vulnérabilités et la résilience commanditée par la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et clôturée en 2023 (disponible ici), une zone pilote a été identifiée : il s’agit d’un tronçon de la Dyle situé le plus au sud, et donc en amont, du centre-ville d’Ottignies. Autrement dit, il s’agit de la zone sur son territoire qui est la plus au sud tout en se situant en amont de la zone la plus touchée par les inondations de 2021. Le périmètre d’étude s’inscrit au sein de quartiers déjà largement urbanisés et à proximité de nombreux commerces et équipements collectifs. Ce tronçon est situé en aval de la commune de Court-Saint-Etienne, à la limite communale avec cette dernière. Côté est, le site jouxte la voie ferrée reliant Ottignies à Charleroi (ligne 140) et est bordé côté ouest par la RN237 Genappe-Ottignies (avenue des Combattants- avenue Provinciale). Cette zone pilote a été choisie pour les raisons suivantes : Elle comprend un tronçon de la Dyle situé le plus en amont du territoire, des travaux à cet endroit pourraient ainsi permettre d’influencer positivement les événements d’inondations dans les quartiers en aval ; La Ville dispose de la maîtrise foncière de certains terrains adjacents sur lesquels des projets pourraient être envisagés ; Elle comprend plusieurs zones boisées ainsi que le complexe « Agricultura » sur lesquels des aménagements et décaissements semblent à priori possibles ; C’est une zone où vient se jeter un affluent (Ry Angon), qui le connecte à une zone Natura 2000 et un site de grand intérêt biologique ; Outre le potentiel d’amélioration d’un point de vue hydraulique, cette zone comporte également un potentiel d’amélioration d’un point de vue environnement et biodiversité, en lien avec le cours d’eau et les milieux humides. Le projet déposé par la Ville à la Région wallonne, dans le cadre de l’appel à projets Résilience Biodiversité-Climat et pour lequel la Ville a été sélectionnée, prévoit à ce stade de l’étude les aménagements suivants : 1. Aménagements dans le lit mineur : Structures de diversification (mise en place de déflecteurs, épis, caches à poissons, radiers, etc.) ; Création d’un nouveau lit par le bais d’un nouveau méandre, et comblement d’une partie du lit mineur actuel ; Recharge granulométrique. 2. Aménagement des berges : Décaissement du haut de berge ; Création de banquette et lit d’étiage ; Renaturation (techniques végétales). 3. Aménagements dans le lit majeur Décaissements des berges ; Mise en place et liaisons avec des annexes hydrauliques ; Mise en place d’une mare, zone humide. 4. Renaturation de l’affluent. La diversité des aménagements proposés vise différents objectifs : - Le décaissement des berges, et la création de banquettes latérales, permettront au cours d’eau de se rapprocher de son profil naturel et créer un lit d’étiage moins large que le lit actuel, avec une hauteur d’eau plus importante. Par cette concentration de l’écoulement et la végétalisation buissonnante des banquettes latérales, le tronçon sera plus résilient face aux évènements météorologiques extrêmes estivaux. La section du cours d’eau restant identique après décaissement, cela ne devrait pas influencer les débits en crue. Cette hypothèse est à vérifier lors d’étude hydrauliques plus avancées. - Les structures de diversification apporteront une importante diversité des faciès d’écoulements qui assure un rôle majeur dans la déperdition de l’énergie mécanique de l’eau et dans la création de nouveaux habitats pour la biodiversité aquatique. - L’aménagement d’annexes hydrologiques assure une fonction partielle de tamponnage des débits de crue, ainsi qu’une fonction écologique. Le site « Agricultura » peut également servie de zone d’immersion temporaire. - Le végétalisation des berges et la création de la zone humide auront des bénéfices pour la biodiversité, végétale et animale. - La reméandration a un rôle également reconnu dans la lutte contre les inondations par le ralentissement de la vitesse de l’eau. Ce processus est également bénéfique pour la biodiversité, les échanges avec les eaux souterraines et la qualité de l’eau. Cette mise en place répond aux deux objectifs identifiés sur la zone : - Un objectif écologique par l’amélioration des biotopes liés au cours d’eau. - Un objectif d’amélioration de la résilience face aux sécheresses et inondations.